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QUÉBEC (CANADÁ): BROSSARD PIDE UN BOSQUE A LA COMISIÓN DE PROTECCIÓN AGRÍCOLA DE QUÉBEC

QUÉBEC (CANADÁ): BROSSARD PIDE UN BOSQUE A LA COMISIÓN DE PROTECCIÓN AGRÍCOLA DE QUÉBEC

Brossard et Nature-Action souhaitent conserver un boisé sur Grande-Allée
Une demande d’appropriation est présentée à la CPTAQ

http://brossardeclair.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?contentid=81421&catname=Actualit%E9s&classif=Nouvelles

Saïd Mahrady
Actualités - 14 janvier 2009 Mise à jour à 21:04:26

La Ville de Brossard et Nature-Action demandent à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de les autoriser à prendre possession d’un boisé afin d’en faire une aire de conservation.

D’une superficie de 33 hectares ( 333 525 m2) et situé au 9705 boulevard Grande-Allée, le site offre une «grande valeur écologique». En d’autres termes, le rapport de Nature-Action fait état de «divers types de milieux présents dans le boisé et dans le secteur tel que, marécages arborescents, marais, friches et boisé (qui) procurent une diversité d’habitat faunique». L’organisme voué à la protection de l’environnement a repéré dans le boisé une espèce faunique, la rainette faux-grillon de l’Ouest, classée comme espèce vulnérable au Québec.

Le lot qui appartient à une compagnie présidée par Cosmos Iellamo, est évalué à 328 500$. Aubert Gallant, directeur général de Brossard, dit que la Ville ne met pas d’argent dans cette acquisition, mais deviendra copropriétaire.

L’achat du terrain devrait se faire par Nature-Action, «un organisme de bienfaisance reconnu par le gouvernement du Québec et considéré comme étant un bénéficiaire admissible pour la réception de terrains à valeur écologique». Ce sera aussi à l’organisme de gérer le site qui a été considéré en 2002 par le Secrétariat métropolitain de mise en valeur des espaces bleus et verts, comme ayant un potentiel de parc régional ou provincial.

Lorsque Nature-Action prendra possession du site, le boisé fera partie du Corridor forestier du mont Saint-Bruno, qui relie Verchères, Boucherville, le mont Saint-Bruno et la Prairie. Dans son rapport, Nature-Action parle de «fortes pressions» exercées sur les boisés de la Montérégie par l’étalement urbain et l’intensité des activités agricoles. L’organisme souligne que les boisés étant fragmentés, «leur efficacité dans leurs différents rôles économique, social et surtout écologique» est compromise.

Le lot fait partie d’un grand boisé de 1767,79 hectares, localisé de part et d’autre de l’autoroute 10. Dans son rapport, Nature-Action a répertorié plusieurs espèces à intérêt, au niveau floristique et faunique. On a aussi relevé des indices de la présence du cerf de Virginie et le propriétaire du lot aurait confirmé la présence du castor d’Amérique. Zoné agricole, le boisé possède des marécages arborescents qui sont inadéquats pour l’agriculture, selon l’organisme. Les marécages, marais et tourbière rendent impossible la pratique d’activités agricoles, car note le rapport, les travaux de drainage nécessiteront plusieurs millions de dollars, en plus de détruire les milieux humides. Nature-Action précise que ces milieux humides rendent plusieurs services, entre autres, la filtration d’eau, la prévention des inondations et la recharge de la nappe phréatique.

Brossard Éclair a tenté de rejoindre les responsables de Nature-Action, mais au moment du bouclage du journal, nous n’avons pas eu le retour d’appel.

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